Saint Louis présente la relique de la couronne d’épines !

Les vitraux de Saint Louis sont entourés de ceux de Saint Remy et de Sainte Clotilde, il situe ainsi Saint Louis en digne descendant de Clovis, premier Roi des Francs, sacré à Reims.

Histoire de la couronne d’épines

Symbole de la royauté sacrificielle de Jésus-Christ, la sainte Couronne d’épines posée sur la tête du Christ avant sa crucifixion, ainsi que les autres reliques de la Passion, sont rapatriées de Jérusalem à Constantinople par les empereurs byzantins entre les VIIème et Xème siècles. À Constantinople, elles sont ainsi conservées dans une chapelle du palais impérial, dédiée à la Vierge.

Rachetée par saint Louis à l’empereur latin de Constantinople, Baudouin II de Courtenay, la Couronne est ramenée à Paris en 1239. La Sainte-Couronne est donc solennellement accueillie par Louis IX le 9 aout 1239 à Villeneuve l’Archevêque. Elle est amenée à la cathédrale de Sens, puis au château de Vincennes où elle est offerte à la vénération des habitants de Paris. La sainte Couronne est ensuite portée à Notre-Dame, avant d’être placée dans la chapelle du palais de la Cité. Avec les autres reliques de la Passion, la Couronne reste à la Sainte Chapelle sur l’île de la Cité jusqu’à la Révolution française.

Durant la Révolution, considérées comme «objets de patrimoine», les reliques sont déposées au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale,  rue de Richelieu. À la suite du Concordat de 1801, elles sont enfin remises à l’archevêque de Paris qui les affecte au trésor de la Cathédrale Notre-Dame le 10 août 1806 où elles se trouvent toujours aujourd’hui.

 La sainte Couronne d’épines est l’une des plus importantes reliques au monde. Saint Jean y fait directement référence (Jean, 19,12), rapportant que «les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre». Elle est aujourd’hui toujours placée sous la garde des Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

La sainte Couronne d’épines est vénérée dans la capitale française depuis huit siècles, le vendredi saint. Elle a été sauvée des flammes de l’incendie de Notre-Dame de Paris en avril 2019, la Couronne a été vénérée de façon exceptionnelle ce Vendredi Saint 2020.

Le vitrail

Ce vitrail présente l’homme de foi Saint Louis, dévoué pour apporter les faveurs divines de cette sainte relique aux personnes en attente d’une guérison.

Saint Louis, homme dévoué, présente la relique de la sainte couronne

Vénérer une relique

« Celui qui est affectionné pour quelqu’un vénère aussi les choses que cette personne a laissées d’elle-même après sa mort  » enseigne saint Thomas d’Aquin. Rappelons-nous d’abord que dans nos paroisses, nous ne sommes jamais loin des reliques puisque les pierres d’autel de nos églises possèdent toutes une relique, souvent celle d’un saint martyr, en mémoire de son sacrifice uni à celui du Christ.

Les reliques nous conduisent à Dieu lui-même : en effet, c’est Lui qui, par la force de sa grâce, donne à des êtres fragiles le courage d’être ses témoins devant le monde. En nous invitant à vénérer les restes mortels des martyrs et des saints, l’Eglise n’oublie pas qu’il s’agit certes de pauvres ossements humains, mais d’ossements qui appartenaient à des personnes visitées par la puissance transcendante de Dieu. Les reliques des saints sont des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde, manifestant que le règne de Dieu est au-dedans de nous. 
                                                                                     Benoit XVI – JMJ Cologne 2005