Les confessionnaux

Des jeunes qui entraient pour la première fois dans l’église m’interrogeaient sur ce qu’était « ces boites » dans l’Eglise. Avec humour, ils me rappelaient la modernité de « la boîte », tant les jeunes aiment « sortir en boîte »…

Le confessionnal de M. le curé

Le confessionnal est le lieu où l’on peut recevoir le pardon de Dieu, l’Amour de Dieu qui fait toute chose nouvelle. Le prêtre entre dans le confessionnal et s’assoit pour entendre la confession du pénitent qui lui se met à genoux sur le côté du confessionnal (après avoir rappelé son prénom de baptême, celui-ci peut exprimer ce qui l’a amené à cette démarche, quelle parole de Dieu est lumière pour lui, à quand remonte sa dernière confession, dire la prière du « Je confesse à Dieu », exprimer tous les actes dont il est responsable qu’il regrette, ce en quoi il demande pardon, ce pour quoi il demande le secours de Dieu et enfin exprimer son regret avec l’acte de contrition. Le prêtre lui signifiera une démarche qu’il peut accomplir en signe de pénitence pour signifier qu’il veut faire alliance avec le Seigneur en accueillant son pardon).

Le confessionnal favorise l’intériorité et une attitude d’humilité du pénitent. Il permet une parole libre, la grille en bois qui sépare le pénitent du prêtre, aide celui qui demande pardon à s’adresser davantage au Seigneur qu’au prêtre. Cette grille offre aussi une juste distance entre le pénitent et le prêtre.

Pour recevoir ce sacrement, il faut être baptisé(e) et vouloir changer, vouloir accueillir l’Amour de Dieu et regretter le mal commis. Le sacrement de la réconciliation apporte une libération, une guérison. Il donne de la joie, il nous rend la beauté divine que nous avions au jour de notre baptême. Il n’est pas rare qu’après avoir reçu ce sacrement nous ayons comme envie de danser de joie.

Il est conseillé à tous chrétiens de recevoir ce sacrement au moins une fois par an avant de fêter Pâques ou avant de recevoir un sacrement qui nous engage. Il est possible de recevoir ce sacrement dés que l’on a conscience que notre péché nous a éloigné de Dieu ou de nos frères. On peut aussi offrir spirituellement sa confession pour une personne vivante ou défunte que l’on aime. Il paraît que les grands saints se confessent chaque semaine.

Je confesse à Dieu

Je confesse à Dieu tout-puissant,
je reconnais devant vous, frères et sœurs, que j’ai péché
en pensée, en parole, par action et par omission ;
oui, j’ai vraiment péché.
C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie,
les anges et tous les saints,
et vous aussi, frères et sœurs,
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Acte de contrition

« Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce-que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. Amen»

Examen de conscience

Interroger notre relation avec le Seigneur

Qui est Dieu pour moi ?

Il se fait connaitre comme Créateur… mon créateur… comme Père miséricordieux, comme sauveur en Jésus. Par son Esprit Saint il fait don de sa présence active dans nos vies.
Quelle relation j’entretiens avec Dieu aujourd’hui ?
Quand est-ce que je le rencontre ? Où ? À quel rythme ?
Est-ce que vis une amitié avec lui ?

Qu’en est-il de ma vie de prière ?

Évolue-t-elle avec moi ou est-elle restée celle de mon enfance ?
Qui est-ce que je prie ? Le Père ? Jésus ? L’Esprit Saint ? Les trois ? Je ne sais pas trop ?
Le pape François aime rappeler trois facettes de la prière : « Merci – S’il te plait – Pardon »… Est-ce que ces trois facettes se retrouvent dans ma prière personnelle ?

Ai-je l’habitude de lire l’Évangile, les Écritures pour écouter Dieu me parler et se révéler ?

Est-ce qu’il m’arrive de travailler ma connaissance de Dieu à travers des lectures, des conférences, des émissions radio ?

M’arrive-t-il de témoigner de ma foi, de proposer une prière à des moments particuliers ?

Où en suis-je des sacrements ?

Est-ce que je crois à la grâce des sacrements ?
Par ces signes, Dieu se donne de façon réelle et concrète : est-ce que je profite de l’Eucharistie célébrée en mémoire du Seigneur comme il nous a dit de le faire ?
Qu’en est-il du sacrement de pardon dans ma vie ?

Comment vais-je utiliser cette interpellation sur ma relation à Dieu Père, Fils et Esprit pendant ces jours-ci ?
Suis-je prêt à me laisser déranger ?

Notre relation aux autres

Dans l’Évangile comme dans toute la Bible, le Seigneur rappelle à temps et à contretemps l’importance du « sacrement du frère ».  Saint Matthieu le rappelle avec force lorsqu’il évoque le jugement dernier.

“Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger… j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli… j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” (Mt 25, 34-36)

Saint Paul en Éphésiens (Ép 6, 1-4) comme en Colossiens (Co 3,20-21) interpelle les fidèles sur la relation entre époux, avec les parents, avec les enfants.

Est-ce que je prends assez soin de la qualité des relations dans la famille, est-ce que je suis attentif aux uns et aux autres ?
Est-ce je dis « Merci », « S’il te plait », « Pardon »?
N’y a-t-il pas des démarches de réconciliation à vivre ?
Suis-je fidèle aux engagements qui nous unissent les uns aux autres ?

En se révélant Père, Dieu nous inscrit dans une fraternité universelle qui invite à aimer tout homme, toute femme, comme un frère, une sœur.

Comment je traduis en acte cet appel dans mon quotidien ?
N’ai-je pas un effort à faire pour changer mon regard sur tel ou tel ?
Est-ce que l’appel de l’Église à une vie fraternelle plus rayonnante m’aide à changer mes habitudes ?

Le soin des membres souffrants de la communauté humaine qu’ils soient étrangers, malades, âgés, en prison est bien présent dans l’Évangile. Jésus donne l’exemple d’une grande proximité avec eux.

Est-ce que je prends du temps pour ces blessés de la vie ?
Est-ce que je ne les enferme pas dans leurs épreuves ?
Sont-ils présents dans ma prière ?
Est-ce que je n’ai pas des jugements trop rapides à l’égard des autres ?
Qu’en est-il de ma disponibilité pour le service de l’autre, pour le bien commun, le partage matériel avec lui ?
Suis-je engagé pour le service de la communauté, de la commune, d’une association ?

«Tu ne voleras pas» rappelle un des commandements.

Est-ce que je suis attentif au bien commun et le respecte avec joie ?
Suis-je assez libre pour ne pas dérober ce qui ne m’appartient pas ?
Est-ce que les commandements restent pour moi des repères essentiels à respecter ? Sur lequel m’arrive-t-il de trébucher ?

Voici quelques facettes de la relation avec les autres que le Seigneur interroge dans les écritures… Il y en a bien d’autres : laissons la lumière de l’Évangile éclairer nos vies et nous guider vers l’héritage préparé pour nous depuis la fondation du monde.

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